Made in France : ils ont fait fortune aux USA

Le made in France fait plus que jamais recette à l’étranger, et plus spécialement aux USA où la notion est un gage de très haute qualité, de bon goût, de raffinement. Luxe, gastronomie, cosmétiques, haute couture… les entrepreneurs français spécialisés sur ces créneaux ont connu ces dernières années un succès foudroyant aux États-Unis. 

 

Quand le made in France cartonne aux USA

Les grandes maisons françaises de luxe, de haute couture et de maroquinerie telles que Dior, Chanel ou Vuitton écoulent leur stocks comme des petits pains aux États-Unis. Le phénomène n’est pas nouveau en soi car la patte française y est particulièrement prisée et appréciée. Et ce depuis des années déjà.

Mais ce qui dénote à présent est la fulgurante montée en puissance d’autres secteurs dans lesquels les frenchies sont spécialistes. La gastronomie au sens très large du termes cartonne : restaurant bien entendu mais également boulangeries et pâtisseries. Car le bon pain croustillant, les croissants, tartes tatins et autres pâtisseries artisanales font littéralement fondre de plaisir les clients américains. Il faut dire que le beurre, tombé en disgrâce il y a quelques temps de cela, signe un come-back sans équivalent aux États-Unis à tel point que la France a connu une pénurie l’an passé.

Résultat : les boulangeries-pâtisseries artisanales installées sur des marchés phares tels que New-York, Los Angeles, Miami et dans d’autres grandes villes cartonnent. Et enrichissent leurs patrons. C’est le cas du Bordelais Pascal Rigo. Parti aux USA après avoir suivi un apprentissage chez un compagnon du devoir et suivi une formation en commerce et gestion, il a fondé l’enseigne « La Boulange » en Californie. En quelques années, l’activité a connu un succès foudroyant à tel point que l’entrepreneur était en 2012 à la tête d’un chaîne de boutiques, employant mille collaborateurs et générant 65 millions de chiffre d’affaires. Un succès qui a sitôt tapé dans l’œil du géant Starbucks qui a racheté l’entreprise pour la coquette somme de 100 millions de dollars.

 

Valoriser l’excellence à la Française

Le savoir-faire à la Française, l’excellence, l’artisanat, la french touch en somme sont des notions, des valeurs même, sur lesquelles les entrepreneurs français peuvent et doivent  s’appuyer pour réussir aux USA.

Les premiers à avoir ouvert la brèche sont sans nul doute les célèbres chefs cuisiniers tels que feu Joël Robuchon ou Alain Ducasse pour ne citer que les deux plus médiatiques. Le col bleu-blanc-rouge qui distingue les meilleurs ouvriers de France – les MOF – est une valeur sûre. Voire même une porte d’entrée. Car le consommateur américain n’est pas dupe, il connaît et reconnaît la qualité, la recherche voire la pose en prérequis. Pour réussir aux États-Unis, surfer sur la vague de la french touch ne suffit pas en soi. L’excellence doit être au rendez-vous et l’erreur est inexcusable. D’autant plus si l’on s’adresse à des clients « haut de gamme ». Les entrepreneurs français installés aux USA le savent parfaitement : ils peuvent cartonner un jour mais dégringoler le lendemain au moindre faux pas. Une situation que le coiffeur Serge Normant connaît parfaitement. Installé dans la très chic région de Long-Island, près de New-York, il admet gagner par jour ce qu’il peinait à gagner par mois en France. Mais le succès de son salon ne tient qu’à un fil. A la moindre erreur de couleur sur ses clientes, au moindre retard dans les rendez-vous, les conséquences sur son business peuvent être terribles.

Le marché US est exigeant, très exigeant. Mais peut être une véritable rampe de lancement vers la fortune.